tohu-bohu

tohu-bohu

... En cet avoir sans but les êtres s’emprisonnent ... dans le tohu-bohu des âmes déportées ... Les objets inutiles, vains, nous environnent, Egarant nos regards sous le vide obsédant De l’abside des vies avides, désertées. La mémoire se meurt, nos mains,...

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Détail

Détail

Une vue du camp de concentration nazi du Struthof, près de Natzwiller, en Alsace Il est, prés de chez moi, au fond d’une vallée, Un lieu sombre et venteux où les pins se lamentent. L’enceinte barbelée veille au camp du Struthof Si, des baraquements, abattus...

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Feux follets

Feux follets

Les nuées pleuvent sur la terre. Aux crins humides des chevaux Vont bourrasques, à reculons, Où sont nos trames vagabondes. Ainsi que pleure sur nos bondes Un monde qui nous sonde, allons, Par les sentes des mortes eaux Livrer notre âme solitaire. Et,...

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Vigie

Vigie

Du haut des terrasses du château de Grignan Tu m’as donné de toi une part de l’intime. La muse en moi surgit, philosophale pierre, Pour faire d’un éclat la gemme d’un poème. Plus qu’aucun autre, ami, tu sauras mon ciseau. Dans le marbre des mots, incise...

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Mes sens échansons

Mes sens échansons

Antoine van Dyck (1599-1641), Sanson et Dalila, détail Mais hantés ces chants, sont : messe athée, j’ai cent sons. J’étais sans échanson : il m’a jeté, Samson. Méchant sensé Samson, sont-ce façons ? Cessons ! J’aime Élodie, les mélodies que mêle, Odile...

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Boucle

Boucle

... L’instant me retient en ses maies : Suis-je ou bien serais-je jamais ? ... Le cercle se ferme, compas … J’ai usé beaucoup de savates, Sans doute pas mal de cravates, Combien d’entrechats sur l’asphalte, Combien de jours, pour quelle halte ? Que m’importe...

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Aubade des gueux

Aubade des gueux

... Lâche soit le Philinte en sa douceur décente, Alceste au moins s’enrage et maudit le factieux ! ... Le front toujours levé, court sur pattes, trapu, Pareil à ces roquets braillards et forts en gueule, Monsieur l’indispensable, empli de sa personne,...

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Prélude à l’âpre

Prélude à l’âpre

Claude Debussy, (1862-1918), Prélude à l’âpre où médit l’aphone ( où médit l’aphone ) L’homme aux faunes nie Que l’homophonie Soit l’homo phobie De l’homme au faux bis. En sommes faux bruit : Aux sots l’info nuit Aux saints la symphonie D’essaim, nymphe...

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Buffon

Buffon

... Ainsi lèse au logis ce bouffon de Buffon et sa zoologie ... La guenon qui dit oui Au kiwi qui dit non ; Le ouistiti qu’ouit Le dindon, qui, de nom Connut, c’est capital, Une oie du capitole, Et le mâle orignal Original en son atoll. La sole élit salon...

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Funèbres agios

Funèbres agios

... L’usurier de l’Hadès engrange ses agios ... Au banquet des humains, quand le bal est fini, La vie fait l’addition et la mort nous encaisse Pour solde de tout compte : il n’est point de crédit. L’usurier de l’Hadès engrange ses agios ; Qui remporte...

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Boussole

Boussole

... Astrolabe en nos mains, l’écheveau de notre âge, s’évide, lentement, comme un songe incertain ... J’entends claquer l’horloge en son tic-tac pesant. Il fait rouler sa meule où le temps, qui s’égrène, Appuie négligemment au chant des contrepoids, Là...

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Double solitude

Double solitude

... Nous sommes cet exil, farouche passager de l’espace ... 1. La rue dort, le sol luit. L'ombre sombre d’une ombre, Obscure silhouette, floue, enténébrée, Divague. Elle louvoie au seuil de la pénombre, Sous le cuivre blafard d’une lune empourprée. L'air...

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Épure en l’aube grise

Épure en l’aube grise

Le Parana, drossé sur le récif et cassé en deux par la houle le 7 octobre 1877. Dessin le Monde Illustré Certes, j’étais rétif, hâtif et sans scrupule En ma jeunesse, mol et fol, tel une injure Et sûr, peut-être pur, dur orgueil majuscule. Les froidures...

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En attendant la fin de l’acte

En attendant la fin de l’acte

... Là, de marbre et d’albâtre et de roc, rassemblé, Je défie le néant sans l’ombre d’un remord ... Ainsi, face au péril, je veille sans trembler, J’entend grincer au loin le charroi de la mort, Que mène un phaéton pareil aux noirs fantômes. À la bouche...

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Potins de basse cours

Potins de basse cours

... Marri, reste marron, Pour cause d’une garce, Le dindon de la farce ... De Didon Ce dicton : Bouches closes Valent cent roses. À nos lèvres laissons Soin de cette leçon... La dinde du dindon, Un don D’Indes, donc, Etait pourtant, dit-on Quel chic,...

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Si le bon dieu

Si le bon dieu

Si le bon dieu, ‒ Ne t’en déplaise, Cabu, mon vieux, Dans l’outre tombe Existe ; Sans doute au seuil de sa coterie S’était-il fait, En paradis Fendard, la gueule À Cavanna, à Goscinny, Au père Choron ou à Desproges, Enfin tout un cénacle De farceurs Pour...

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Pour duper le trépas

Pour duper le trépas

Le grand Duduche, par Cabu, (1938-2015) Puisqu’il faut tenter de sourire, Malgré le deuil, malgré le drame, J’élèverai, telle une flamme La remembrance de ton rire. Je plaisanterai ma douleur, En l’outre-larme de mes joies, Jadis, où furent claires voies...

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Fête des mères

Fête des mères

... Mais bonhomme, tout fier, en son bonheur explose ... Il a le regard sombre et profond comme un lac, Petit garçon farouche à l'œil noir, bel et brun. Il hésite et se penche à l'étal du fleuriste, Y cueille un frais bouton, le respire, le pose ; Trie,...

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Œuvre au rouge

Œuvre au rouge

Thomas Wyck (1616-1677), cabinet d’alchimiste, détail Ensommeillé, parfois, jusqu’aux abords du rêve, Je me tiens écarté de la presse du monde, Solaire, alambiqué, taciturne et songeur, À fourailler ma rime aux trilles du concert. Qu’est ce donc que je...

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