Engeance

Engeance

... Tel un mouflet rageur, crasseux et immature / Dans l’eau pure, insouciants, déversé notre fiel ... 1. Et, toute honte bue, sans art et sans mesure, Nous avons épuisé, dilapidé la terre, Élevant notre rut à l’encontre du ciel. Pillant, en le navrant,...

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Evadée du silence

Evadée du silence

... Et, lorsque tout s’immobilise / Mon âme libre enfin s’envole ... Je réinvente le silence Aux lisières que font les cieux, Courbe, ma courte parabole, Evanescence en la nuit bleue. Et, lorsque tout s’immobilise Mon âme libre enfin s’envole Plane, s’évade...

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Drapeau rouge

Drapeau rouge

Lewis Wickes Hine (1874-1940), L'un des défavorisés, Hull House, Chicago, 1910 Au temps des galibots la France était prospère ; Monsieur Napoléon régnait sur la misère Et le bourgeois repus contemplait ce rebut, Dans la glèbe, la sueur de l’ouvrier perclus....

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Qu’est-ce qui se dénoue

Qu’est-ce qui se dénoue

... Rien, ici, qui nous comble et nulle part la joie ... En contrepoints des roues des trames ferroviaires Se balance une orée de doutes, d'étrivières, Quotidien grevé de notre incertitude Obsidienne, vision d'une morne hébétude. Ainsi l'on va son train...

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Parousie

Parousie

Jean-François Raffaëlli (1850-1924) L'orchestre des saltimbanques, détail Par la musique seule, en moi il naît une âme.Elle s’éveille au jour, fait de moi poésiePar le remord que j’ai de n’être contrepoint :L’enfer, pour moi, serait les voûtes du silence....

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Sentes éternelles

Sentes éternelles

Oeuvre de George Lundeen, (né en 1948) Museum of Outdoor Art, à Greenwood Village, Colorado Les filles sont jolies, vives comme une flamme Et les garçons rieurs les poursuivent d’œillades : C’est le printemps vainqueur du chœur adolescent, Moqueur, dont...

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Paravents d’amours

Paravents d’amours

... Gentes accaparées d’un désir d’ostensoir, / Ouvertes, sous la nue, au chant de nos discordes ... Qu’aux seuil de l’innocence, où nous sommes épris, S’en vienne un jour l’enfance encombrée de ses ris, Enluminer nos cœurs, vieillards en leurs tombeaux,...

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Mille frasques

Mille frasques

Edmond Lavrate (1829-1888), « un grand nettoyage » Sans référence Ni préférence, Le révérend Au rêve errant ; En transe, étrange, Transi d’être ange, Estran sans danse Ni transcendance ; Entrant sans ordre En ce désordre Où religions Sont élisions ; Donc,...

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Colomb n’est plus

Colomb n’est plus

... Creuse toujours en ta cervelle, / Hors le papier, point de salut ... Qu’ai-je donc hier au soir écrit, Devant la digue du sommeil, Avant que la nuit m’ait repris Aux rôles d’un songe vermeil ? Qu’était ce ? Ebauche à la volée, Notée, griffonnée sur...

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Argiles

Argiles

... Alors, sans le savoir, je puisais l’espérance ... J’ai connu, autrefois, un lieu calme et paisible Où la douceur de vivre inondait ma jeune âme, En sa fragile enfance. Et ce lieu sur la terre Etait un chœur, au monde, une ample symphonie, De nos humbles...

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Décadence

Décadence

Jacobus Anglicus, Omne Bonum (Opusculum), 1326-1347) Aux temps anciens et décadents Où nul ne se brossait les dents, César avait, c’est décevant D’affreux chicots sur le devant. C’est ainsi qu’un jour l’empereur Tout édenté, tout en fureur Exigea d’urgence...

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Futur sombre

Futur sombre

…Je ne suis déjà plus, consumé en la flamme,/Qu’un éclair passager dans la nuit de l’errance… Cela me sert parfois, à refermer ma porte ; Je n’ai plus tant de temps pour le dilapider. Je dis « j’ai le cancer » et les gens restent cois, Surtout les importuns,...

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Insigne

Insigne

... Voici ma main, ami blessé, / Ne puis que tendre ou bien donner ... J’ai fait un signe de la main À l’âme en peine qui gisait, L’ai cueillie, au bord du chemin, La renoncule à lui donner. Si tout ne peut se pardonner, − Il est tant de cœurs incertains...

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L’enfant aux chiens

L’enfant aux chiens

Briton Rivière (1840-1920) His Only Friend, 1871, détail L’enfant aux chiens n’a pas l’air gai ; C’est lui qui paraît être en laisse Au parc, avec ses deux molosses Qu’il escorte, comme enchaîné. L’enfant aux chiens n’a pas l’air gai ; Furtif, il marche...

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Pour seul aréopage

Pour seul aréopage

Jean-Léon Gérôme (1824-1904), Phryné devant l'Aréopage, 1861, détail Cela suffit, parfois, j’aimerai que tout cesse. Dérisoire pantin tu ne m’amuses plus, Ton commerce chétif, ni tes vains artifices, Ni ce peu qui te sauve à contempler l’éther. Délivre-moi,...

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Concours

Concours

... Voyons poète, allons, qu’as-tu donc en boutique ... Je m’en vais concourir au « Printemps des poètes »… Mais lesquels, donc, choisir dans ce fatras de vers Que j’ai accumulé depuis un millénaire ? Quel thème enluminé, quelle noble fragrance ? Dans...

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Humble charisme

Humble charisme

... Ainsi parfois sourit la simple humanité ... « Faut bien battre les œufs, et puis tu mets le sucre, Et tu fouettes bien vite ou la chose est ratée ; N’oublie pas la levure, un parfum de vanille, Ce sera bientôt prêt, fait préchauffer le four… » Nous...

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Tout chargé de sa chaine

Tout chargé de sa chaine

... Je me vois cheminant ainsi vers ma géhenne ... Un petit oiseau pâle est là, sur le trottoir, Il trottine sans heurt, sans hâte et sans plaisir ; Un gros sac sur le dos il s’en va vers l’école Et tout son corps traduit la peine qu’il y trouve. J’étais...

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Un mot pour un autre

Un mot pour un autre

... Faut se méfier des mots / Et des choses qu’on dit … Comme il était fâché, Il a pris la porte, Il l’a dégondée Et puis, dévergondé, Avec, s’en est allé. Faut se méfier des mots Et des choses qu’on dit… Maudites parfois, celles qu’on ne pense pas ;...

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Assad

Assad

... Au dictateur syrien qui promulgue l’effroi ... Au salaud triomphant qui domine la terre Qui, d’un archet sanglant, ses musiques funèbres Entonne, l’arrogant, où le meurtre est sa loi ; Au dictateur syrien qui promulgue l’effroi, Malédiction d’un peuple...

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