Rimes plates

Rimes plates

Gustave Doré (1832-1883), Don Quichotte,détail À la recherche d’une idée,En maugréant sur mes claviers,Je ronchonne, en frappant les clés,Mais rien ne vient en mes brisées. Mes mannes ridiculisées !En vain, mes dicos bien sarclés,En vain parcourus, mes...

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Comme la neige

Comme la neige

... Ainsi la vie nous offre-t-elle / L’éclat d’un songe en devenir ... Quelle trace aurai-je laissé,Dans l’âme neuve de l’enfantAssis un jour à mon côté,Humble parfum du court instant ? Quelle graine aurai-je semée,Quel germe en la terre ingénue,Pousse...

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Ante mortem

Ante mortem

... Sémaphore je suis d’une vaine imposture, / La morphine est le lieu d'une humble déchéance ... Je vois l’ombre, parfois, au plein cœur de la nuit,N'est-ce que l’ombre, enfin, ou bien est-ce l’ennui,Par cette porte étroite où un monde surgitQui s'ouvre,...

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Délivré du remords

Délivré du remords

... J’y veux fondre ma voix au creuset de ce corps ... Mon mal et mon chagrin, ma peine, ma douleurSont le sel que je verse, à vif, en ma blessure,Irriguant de fragrances ce verbe intérieurQui coule dans mes veines, fragile imposture. Archaïque alchimiste,...

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Irisé de lumière

Irisé de lumière

... En ce songe de sang, qu’est-ce donc qui remue, / À se bouleverser d’être ... ? Où donc se loge en nous le sentiment humain,Qu’est-ce, en cette prison, qui palpite et qui geint,Qui lance vers le ciel, au regard de la muse,Cet appel insensé, à corrompre...

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Hooligan

Hooligan

... Cataracte sans but en ses sanglants verseaux ... Il parle comme on bave en fourbissant l’horreur,Dans sa bouche le fort est être supérieur ;Il aime les drapeaux et salut l’oriflammeEn défilant, hargneux sous son crâne de peau. De la haine primale...

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Maxime et Madeleine

Maxime et Madeleine

... à cette rime / Où répond à l’appel / Lionel, qui a deux ailes ... J’écris pour MadeleineQui n’a pas de laine,Je crie contre AmédéeQui ne veut pas m’aider ; Aussi pour la SimoneEn vain je m’époumoneEt son cousin Patrick,Ah, n’aies-je pas de trique...

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Groin

Groin

OintDe loinJe rejoinsLe benjoin ; FoinDu moinsDes coinsEt recoins ; De mes soinsPointDe groin, Ci-jointLes six jointsDe mon suint. janvier 2016

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Vieilles amours

Vieilles amours

Mon cher vieux papa, tout jeunet sans doute sur les bords du cher, à Montluçon 1. Parfois je me souviens la geste de mon père,Habitudes, vêture et façon d’exister,Tout ce qui, désormais, n’est plus qu’en ma mémoire. Nous sommes ce murmure au bruit que...

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Armures du faire

Armures du faire

... Les marchands sont sans âme en l’armure du faire / Qui trempent un carcan de béton et de fer ... On se paye de mots dans le peuple de l’hommeCachant la vérité par ce qui la dénommeEt qu’on vide de sens à force de compter.La machine à penser dit son...

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Ce bon Lulu

Ce bon Lulu

Honoré Daumier (1808-1879), La jeunesse d’Alcibiade, 1842 (détail) Mon pull, mon culte,Mon réticuleEt mon pendule ; À l’enterr’ment du vieil UrsuleAncien consulQu’on ne consul- Tait jamais plusEt su’l talus,Sans plus, l’Élu, Ce bon Lulu qui toujours plut,J’en...

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Extase d’un moment

Extase d’un moment

Edward Munsch, (1863-1944), La mélancolie Allez, va continue, évite la question,Comme la fleur des champs contente toi du ciel,De la tourbe nourrie d’un ego substantielOù ton songe divague au vent de l’émotion. C’est assez pour ta vie de la brise qui...

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Digne fut l’ouvrier

Digne fut l’ouvrier

Adolph Friedrich Erdmann von Menzel (1815-1905), La Forge, Cyclopes modernes, 1875, (détail) Je regarde la pluie tomber sur nos perrons,Mouiller la pierre grise usée par l’érosion ;Nos pas, milliers de fois, l’un à l’autre ajoutésImperceptiblement mordant...

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Connivence

Connivence

Domenico Ghirlandaio (1448-1494), Vieil homme et enfant, détail L’enfance est un poème élevé vers le soir,Une réminiscence en l’âme qui s’émeutQuand l’or du crépuscule fuit dans l’air volage. La connivence vient au deux bords de notre âgeFleurir en la...

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Coryphée

Coryphée

Le Coryphée (Catherine Schaub) dans LES ATRIDES Les Eumenides d’Eschyle, trad. Helene Cixous, m.en sc. Ariane Mnouchkine,avec l'aimable autorisation du Théâtre du Soleil, Cartoucherie 1992 ©Michèle Laurent Il me semble, parfois, que j’ai l’âme si grandeQu’elle...

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Racines de l’exil

Racines de l’exil

... Je songe à tout cela devant ton corps gracile, / Enfant qui vient de naître et rit dans ton berceau ... 1. Le petit enfant dort et c’est une corolle,Frais pétales, jonchée dans son petit lit blanc,Murmures dans l’orée qu’il peuple me comblant,Son...

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Rectitude

Rectitude

... Nul corps contre le mien qui ne sait que gésir, / Désormais, où le vivre est une rectitude ... J’ai froid, si froid, ce soir en l’ample solitude,Mais le gel est en moi, nul ne viendra tiédir,Contre mon parchemin, sa jeune peau vermeille. Adieu l’humble...

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Nulle déesse

Nulle déesse

" ... L’Hadès au seuil de l’écritoire / Où cette page, en vain, se froisse... " C’est ma dérive. Sur mon erre,Un jour de plus, voiles carguées,Je vais à l’amble, sans dessein :Avance, va, mon vieux navire. Ici, dans l’aube qui chavire,En ce bas monde,...

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Bouquets de mélancolie

Bouquets de mélancolie

"... Jardinier de mélancolie, / En mon parterre est l’ancolie ... " Poème est une fleur d’ennui,Corolle orange d’un soucis, Épine dans un cœur morose,La simple gloire d’une rose. Jardinier de mélancolie,En mon parterre est l’ancolie,Boutons, d’or – on...

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Musique du regret

Musique du regret

... Comme les frondaisons outrées par les grands vents ... Ce calme relatif où bruit tant de silenceVers l’argutie du soir effondrée dans l’instant ;Ce bavardage clos où plus rien ne s’échange,Sinon, sous les mots creux, qu’un vide exaspéré ; Comme un...

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