76 articles avec la camarde

Impossible séjour

Impossible séjour

La Dispute des philosophes, détail, attribué à Jean François, vers 1634 1 Partout, autour de moi, des moribonds de l’âme ;Ces décombres d’ego aux pas mélancoliquesFigés dans un paraître, encombrés d’artifices,Rumeurs sous le boucan d’une société vide....

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Plainte des vivants

Plainte des vivants

Katsushika Hokusai, (1760-1849), Prunier en fleurs, (détail) Tout comme les feuilles d’un arbreVont du printemps jusqu’à l’automneLas, rien n’est gravé dans le marbreOù l’éphémère papillonne. Le tronc qui porte ce branchageOù naît un jour la multitude,Aux...

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Aberration

Aberration

... Et je fuirai comme l’on plane / Aux ailes d’imagination ... Ce ne sera qu’un point final,Après l’ultime inspiration,Et je fuirai comme l’on plane,Aux ailes d’imagination ; Comme un antique aéroplane,Ivre d’une constellationEt du rêve subliminalOù...

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Patines du temps

Patines du temps

Nils Elias Kristofer von Dardel (1888-1943) Danse avec la mort, détail Comme une fulgurance, un éclat dans le sombre, Et cet élancement entre l’os et la chaire É loquence fourbue, cabrée, devant le seuil Où se meurt la révolte en un sanglot de rage. Muette...

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Passager

Passager

Rembrandt Harmenszoon van Rijn, (1606-1669), La ronde de nuit, détail Je n’aimais pas assez la vie, Certain qu’un beau jour elle quitte Cet amas de mornes viscères, Où je n’étais qu’un étranger. Sans valise, va, passager, Habitant de tant de mystères,...

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En sa crédence

En sa crédence

Johann Rudolf Feyerabend (1779-1814), copie de la Danse Macabre de Bâle La vie n’est qu’un songe virtuel Dans un réel sans conséquence, L’être est un épiphénomène, Matière en sa brève séquence. Et dans cette onde délétère Allons où le hasard nous mène,...

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Ultime épitaphe

Ultime épitaphe

Hugo Simberg (1873-1917) Le jardin de la mort, 1896 1. Je suis un peuple de hasards Habité de mille rencontres, En moi meurent tout ces regards Au fil acéré de nos montres. Voyez le chantre dérisoire, Aède seul que nul n’entend, Qui rassemble en vain...

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Hiver sans nom

Hiver sans nom

... Nos corps vers la souffrance apprêtent leurs convois, / Nous sommes à jamais parades de l’effroi... Non, je n’espère plus rien dans l’éther sans dieux, La vaine camisole où sont esprits verbeux, Accablés de la crainte où mourir les domine, Se dupant...

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Indédicace

Indédicace

... Quelle pauvre lueur, en la noirceur extrême, / Que le chant incertain et vague du poème ... Que dire à cet ami que le chagrin détruit, Quand le mal assassin a vaincu l’espérance ? Lorsque, dans la souffrance, à la porte du deuil, On voit, non pas...

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Orphée aux abysses

Orphée aux abysses

Le requin lutin (découvert en 1898) dans La fosse des Mariannes, -10 994 mètres L’eau est un autre monde, elle n’est que surface, On ne sait rien jamais des vastes profondeurs, Abyssales noirceurs hantées d’un monstre affreux Où l’humaine pensée récuse...

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Mirements

Mirements

Maurits Cornelis Escher (1898-1972), Main tenant une sphère réfléchissante, détail Nous sommes un jeu de miroir, Nous, hommes au « je » de mouroir, Et, déliquescent dans l’obscur, Que sont nos délits ? L’aube est sûre. Vagues, au joug des apparences,...

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Vie voleuse

Vie voleuse

Jean Baptiste Pigalle (1714-1785), Mausolée du Maréchal de Saxe, détail Elle nous prendra tout, la vie, même la vie, Dépouillés et meurtris, délavés et vieillis, Nos âmes, nos amours, nos espoirs, nos amis, Notre chair et nos os, desséchés et noircis....

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Où l’on se lie

Où l’on se lie

Théodore Rousseau (1812–1867), Un marais dans les Landes, détail 1. Lentement, quoique à petit bruit, La vie, la vie nous éparpille, Nous sasse, nous trame, nous pille, Et par le manque nous construit. Ainsi sommes-nous dans la perte, Chaque jours prend,...

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L’Ankou

L’Ankou

... La Parque aveugle, la têtue, la faucheuse, veuve, l’Ankou ... Puis l’on comprend qu’on va mourir. Un jour, au détour d’une rime, On mesure l’absurdité De ce destin, corps fourvoyé. Et l’on voudrait la soudoyer, La camarde en sa surdité, Ou la distraire...

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Peines effeuillées

Peines effeuillées

À la croisée des chemins, détail, aquarelle d'Albert Hartweg Dans la maison heureuse où le deuil est passé Errent, les yeux rougis, que les pleurs ont brûlés, Les femmes en prière et les hommes, gênés. On cherche en vain des mots pour combler le silence...

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Recrues

Recrues

... Et, pérorant en nos déserts ... D’un vaste chœur mélancolique, Egarés dans le firmament, Séparés, nous allons vaguant, Inconsolés, meurtris, diserts. Et, pérorant en nos déserts Inerte fétu divagant, Induit du verbe qui nous ment Passe notre ego famélique....

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Territoire étranger

Territoire étranger

... et, sous la feuille blanche il est un seuil livide ... Il est en mes remords, ainsi qu’une amulette, Un talisman de verbe où ma rime s’emploie, Totem inaccompli de ma propre chimère En l’abside ajourée que mon rite déploie C’est la trame ignorée où...

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Deuils impossibles

Deuils impossibles

... Et l’enchevêtrement de nos peines passées... crisse comme les pages en l’album suranné ... Survivre à qui l’on aime est la grande souffrance Et rien n’abrège en nous la douloureuse errance Où divaguent nos cœurs, en l’impossible deuil Où meurt l’enfance...

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La Parque

La Parque

Alfred Agache (1843-1915) Les Parques, détail Ton pauvre corps rompu est couché dans la tombe. Tu ne reviendras plus t’asseoir auprès de moi, Nous ne partagerons plus le vin de ta vigne, Tes jours sont achevés : je n’ai plus que ton nom. Hier encore tu...

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Rempart du vide

Rempart du vide

... Alors nous demeurons dans l’entre deux du monde ... Dans l’humble citadelle où sont nos cœurs perclus, Retranchés dans la vie sur notre vain rempart, Nous tissons le linceul des prières avides Telles vont, en buées, nos brumes sur la vitre. Notre...

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