Recrues
D’un vaste chœur mélancolique,
Egarés dans le firmament,
Séparés, nous allons vaguant,
Inconsolés, meurtris, diserts.
Et, pérorant en nos déserts
Inerte fétu divagant,
Induit du verbe qui nous ment
Passe notre ego famélique.
Cherchant en nous ce qui nous tue,
Pitoyablement, par la nue,
Nous monnayons notre vertu ;
De patenôtres en décrues
Corps perdus et l’âme ténue
De la mort serons les recrues.
février 2011