Passager
Je n’aimais pas assez la vie,
Certain qu’un beau jour elle quitte
Cet amas de mornes viscères,
Où je n’étais qu’un étranger.
Sans valise, va, passager,
Habitant de tant de mystères,
Il te faudra prendre la fuite,
Passer où la mort te convie.
Va, dans la nuit sombre et sereine
Où tu n’étais qu’un peu de bruit,
Sous la tombe, creuser ta peine ;
Vaque, au regard de l’infini
Où ton vague remords s’enfuit
Guetter, comme guette la graine.
novembre 2008