Hiver sans nom

Publié le par Lionel Droitecour

... Nos corps vers la souffrance apprêtent leurs convois, / Nous sommes à jamais parades de l’effroi...

... Nos corps vers la souffrance apprêtent leurs convois, / Nous sommes à jamais parades de l’effroi...

Non, je n’espère plus rien dans l’éther sans dieux,
La vaine camisole où sont esprits verbeux,
Accablés de la crainte où mourir les domine,
Se dupant d’utopies pour nier la vermine.

Non rien de plus, en soi, que fondre et disparaître,
C’est à quoi nous condamne le risque de naître,
Et notre seul possible est d’exister, céans,
Pour faire sa pirouette à duper le néant.

Le bonheur est un songe et l’espoir son pavois,
Nos corps vers la souffrance apprêtent leurs convois,
Nous sommes à jamais parades de l’effroi.

Qu’ici se dresse alors mon absurde beffroi,
J’en bâtis l’agonie dans un hiver sans nom,
Silhouette défiant l’impavide horizon.

novembre 2012

 

Publié dans La camarde

Commenter cet article