Chat
Sachez sûr ! Tout acheteur, sans tacheter,Doit avoir tâché son cachet. Et sans chatter se cacheter.Si sa tâche est de se cacher, Dans ce cas se fâcher dans son chais,Sans son chat, son sachet dans son thé. juillet 2006
Je vous offre, chaque jour, un poème sorti de ma boîte de pandore
Sachez sûr ! Tout acheteur, sans tacheter,Doit avoir tâché son cachet. Et sans chatter se cacheter.Si sa tâche est de se cacher, Dans ce cas se fâcher dans son chais,Sans son chat, son sachet dans son thé. juillet 2006
... Le cœur mouvant, tel une frise / Où dans ma voix l’aube s’irise ... Ils se répondent les vieux arbresAu gré des frémissants coteaux,Dont la pente lente, émoussée,Répand son charme nostalgique. Vague, en l’écho mélancolique,À branche nue feuille rousse...
... Géologie intime en ma chair éplorée / Où git, par-devant l’aube, une âme déflorée ... J'ai refait cette nuit ce songe douloureuxQui trouble mon sommeil, reflet des jours heureux,Mais emplis d'amertume, et qui colle à ma boucheComme un fruit de malheur...
… Les cimetières sont de vastes républiques / D’ossements vert de gris, moisis et pourrissant… Il n’y est plus de classe ni de privilège En la fraternité de nos restes mortels ; La grande niveleuse apporte cette obole Où nous ne serons plus qu’un tas...
... Et je fuirai comme l’on plane / Aux ailes d’imagination ... Ce ne sera qu’un point final,Après l’ultime inspiration,Et je fuirai comme l’on plane,Aux ailes d’imagination ; Comme un antique aéroplane,Ivre d’une constellationEt du rêve subliminalOù...
... Comme ce frêle esquif affamé de l’écueil / Sent frémir sous ses flancs des tourmentes épaisses.... Je ne serai jamais rien de plus que ce dol,Cette espérance nue déshabillée d’un rêve,Offerte sous le ciel à qui voudrait la prendre,Et qui meurt, exhibée,...
John Maler Collier (1850-1934), La mort de Cléopatre, détail Quelque chose de nous qu’on reconnaît en l’autreEt cette altérité qui nous parle de nous,La chair qui nous appelle et dès lors s’exaspèreAffamée des tiédeurs, des moiteurs et des cris ; Ce langage...
... Parce qu’un oiseau chante, / A l’orée crue d’un jour nouveau ... Un petit oiseau chante,A l’orée crue d’un jour nouveauComme un espoir de renouveau ; Dessus la margelle d’un puitsAinsi qu’aux portes d’infini,Un petit oiseau chante. Enluminant d’un...
... Déesses, muses, parques mes ombres factices, Mes chimères forgées de ma tourbe solaire ... Ce qui résonne en moi dont je fais cette gerbe,Ce silence intérieur qui soudain devient verbe,Echo, balbutiement, que sais-je en vérité,Où peut-être un éclat,...
... L’enfance nous sidère et, comme un songe, fuit ... C’est comme s’ils dansaient, les petits « escolans »Ce BWV qu’ils chantent, vocalise,En leur bouche ingénue et peuplée d’un sourireÀ l’orée d’un jour neuf en l’acmé de la nuit. L’enfance nous sidère...
Frans Hals (vers 1580-1666) Jeune homme tenant un crâne, détail J’ai été ce néant habité d’imposture,Ce rêve de grandeur aux postures ineptes,Et ce désir ardent, proclamé sous la nue,Pour vaincre de l’ennui les consoles vulgaires. Puis je me suis mêlé...
"...Prier piteusement, sans générosité, Attendre, sous la peau, ce qui, demain, va rompre... Se lever, se laver, se vêtir et partir,Au rythme obtus et lent d’un rite quotidien ;Inscrire dans sa chair, comme dans sa pensée,La migrante battue qui nous...
« Et celui là ? » « Sais pas… », « Deux Colles !» « Il est tard… », Disait Léotard ;« Otez ce thé ! », Disait Lyautey ;« Ma clé, mon seau ! » : C’est Clémenceau. En somme, il reste des grands hommes,Lorsque l’histoire perd la mémoireAux leçons de nos...
" ... Mais si n’y mit là le messie / La messe arrime à Nîmes aussi ... " À l’aune du môme, honni,L’homme s’immisce : homonymie !L’hégémonie des gémeaux nieLa gemme nommée Noémie. Si la géhenne alors y gêneRage, l’aurige morigèneOccis, le gène à l’oxygène...
" ... Sans cesse la venelle est comme ensemencée Du doute où nous allons ... " Le passé n’est jamais tout à fait terminé.Certes, tout se conjugue au seul temps du présent,Dans ce déroulement de l’instant où nous sommes,En sa marée, toujours, en nous recommencée....
... Dispersés aux fumées comme les feux de paille ... Demain n’existe pas, hier est un lot de rêves,Dates, déjà, brouillées, confuses nos mémoires,Elles gâchent l’instant, qui sitôt nous rabaisse,Pour nous perdre en la brume ou la vague oublieuse. Givre...
Autographe de la Passion selon St Jean de Johann Sebastian Bach, choeur d'ouverture De la nuée, des flots, d'une générationEn l’humaine marée, il enfle la rumeur ;La lumière exaspère au calvaire « Unser Herr »Et Bach en sa Saint Jean embrasse un drame...
Johann Moritz Rugendas (1802-1858) « Nègres à fond de cale ». Lithographie, détail,1835 Je ne suis pas, vois-tu, chercheur de vérité :Je fauche mon andain. Nulle céléritéEn ceci que j’appelle au sens où est ma voix.Ainsi le mat de hune espère les pavois....
... l’âme du chant / Sur un antique tourne disque ... Le vieux professeur de musique,En écoutant la symphonie,Le concerto, l’âme du chantSur un antique tourne disque, Avait des larmes dans les yeux.Les autres gamins se moquaient,Sous cape, dans le dos...
... Auprès du passage à niveau, / Je vis un ange s’envoler, / Avec un air triste et serein ... Elle habitait près de chez moiLa petite fille au cartable.Quand nous passions la voie ferréeMes yeux se perdaient dans les siens, - Cela arrive aux collégiens.J'aimais...