64 articles avec nevrose

Comme une voile morte

Comme une voile morte

... Comme ce frêle esquif affamé de l’écueil / Sent frémir sous ses flancs des tourmentes épaisses.... Je ne serai jamais rien de plus que ce dol,Cette espérance nue déshabillée d’un rêve,Offerte sous le ciel à qui voudrait la prendre,Et qui meurt, exhibée,...

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Joute d’amour

Joute d’amour

Louis Henri Cordier (1853–1925), Le Doute (1906), détail Je sens une douleur, au fond de ma poitrine, Ma compagne du jour, bonne douce et légère, Qui ne tarit jamais et ne me surprend pas : Je sais qu’elle me tue, préparant mon trépas. La nuit elle s’endort,...

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Dans le vide imparfait

Dans le vide imparfait

... Il n’est d’autre vertu que la parole impure / Pour trame des jetées où mène cet andain ... Des mots me sont venus que je ne veux écrire, Le chagrin, quelquefois, est mauvais conseiller ; Le poème est le lieu de ma sincérité, Si je ne veux mentir il...

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Nécrose

Nécrose

Réplique de la Grotte Chauvet, Ardèche, France Jadis en ce limon s’éveillait un esprit,Au labeur de mes jours, dans l’inconscient de l’êtreIl s’élevait en moi comme une flamme netteUne âme en ce vain souffle où la parole naît. Et, dès lors aguerri, tout...

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Féal

Féal

Gustave Caillebotte, (1848-1894), Jeune homme à la fenêtre, détail Plus rien d’autre, ce soir, aux croisées d’amertume, Que mon cœur las et lourd, environné de brume, Et la désillusion pour porter ma rancune, Dont le ressouvenir, désormais, m’importune....

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Jacob le fit

Jacob le fit

Enluminure, Petrus Comestor, Bible historiale, 1372, Jacob avec l’ange, détail Le voilà qui revient, poisseux comme la nuit, Le voleur d’espérance. Il veut prendre ma vie Pour tracer sur ma lèvre, irréfragable pli, L’amertume en la moue, livrée d’un cœur...

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Hurlent les loups

Hurlent les loups

Représentation de la « Bête du Gévaudan », gravure du XVIIIe siècle De moi-même, le plus souvent, Je suis le mortel ennemi, Quand, vague sombre au mol ennui, Ma voile s’enivre de vent. Lorsqu’en l’esprit souffle un autant, Chaude haleine d’un sirocco,...

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Sombre victoire

Sombre victoire

... où se perdent nos moires ... La vague, incoercible, hante et couvre l’estran. Allons ! Retire-toi loin de ces mortes eaux : Il est tant de marées dont le cœur nous délivre Et si peu de prisons éternellement closes. J’ai cru vendre mon âme aux salins...

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Greffon

Greffon

... Muette vérité plantée tel un beffroi ... L’arbre est un minéral en la ville, greffon De par les rues, muré par le pavé servile, Muette vérité plantée tel un beffroi. L’homme y paraît, ténu. Comme il tremble de froid, Paré de ses remords ! En l’asphalte...

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Et comme vont les caravelles

Et comme vont les caravelles

F.E. Wright (1849-1891), Le bateaux de Colomb, la Nina, la Santa Maria et la Pinta Aux âmes damnées de la nuit, Puanteurs, remugles, relents, Ambre et cloaque du désir Je confesse mon paradigme. Oh, cette douloureuse énigme, Vorace mue d’où vient gésir...

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Sombre éclat

Sombre éclat

... L’acteur, grimé, se perd masque aux mille visages ... Ce moi, pluriel, enfoui en des limbes amères, En ce grotesque amas de graisses, de viscères, De muscles, de sueurs et de sang et d’humeurs Cet élan, qui retient tout ce lot de rumeurs… Multiple,...

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Dépression

Dépression

... Entend ce chant subtil masqué par les moteurs ... Sous la veule frairie des machines à sous ... (Après une lecture de Valéry) Je sais le seuil étroit fermé sur ma détresse, La trappe dérisoire où veille ma démence Et les néants obscurs gisant auprès...

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Douloureux arpète

Douloureux arpète

Michelangelo Buonarroti (1475-1564), Chapelle Sixtine, le jugement dernier, Charon, détail J’ai vêtu mon désir d’une rime obsolète, Mais j’en suis le vaincu, le douloureux arpète, Je n’ai vécu, ici, prête-nom du réel, Que la douce embellie d’un songe...

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Où sombre la pensée

Où sombre la pensée

... Les sages sont des fous à se croire sereins ... Qu’est l’étrange pulsion de profaner un corps Qui gîte en soi, parfois, au seuil de l’épouvante ? Et qu’est ce qui contient cette espèce mauvaise En nous, moire croupie, aux relents de l’horreur ? Paré...

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Monsieur Hyde

Monsieur Hyde

Fredric March (1897-1975), Dr Jekyll, en 1931 dans le film de Rouben Mamoulian (1897-1987) Je me hais dit l’auteur, et je sais bien pourquoi ; Je connais la pulsion qui enivre ma nuit, Du bon docteur Jekill, attisant la folie. Et quand l’obscurité le...

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Écheveaux

Écheveaux

... Aux mille trames nues de nos vies scarifiées ... Visages entrevus, vous contez tant de peines Qui émeuvent l'instant dans le flot de nos rues ! Où vont toutes les âmes à jamais perdues Dans la foule vivante, épandues comme veines ? Une rumeur s'épanche...

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Ombre en l’obscur

Ombre en l’obscur

Georges La tour (1593- 1652), La Madeleine repentante, v. 1640, détail Parfois j’en ai assez de moi, De ce manteau de solitude, Rapetassé, cache misère, Pesant, poisseux sur mon épaule. Et puis j’ai assez de ce rôle, Mensonge épris d’un pauvre hère, Aux...

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Les rôles

Les rôles

... Je tiens le registre, au quotidien vaguant, des lettres de cachet que mon cœur vous adresse ... J’en ai payé le prix, de cette verve prude, Harassé dans mon coin mon lot de solitude Et marqué, comme fer au creux de mes épaules, La marque d’infamie...

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En nos hâves rebours

En nos hâves rebours

Masque carthaginois, musée national du Bardo, Tunis Puisqu’il faut que la forme, enfin, cache le fond, Puisque la métaphore, en double périphrase, Avive dans l’abscond ma secrète espérance, Allons, mon verbe, allons, déguisons nos misères. Pour d’autres...

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Spectre

Spectre

Image extraite du film "Le Festin de Babette" de Gabriel Axel (1918-2014) Je ne suis pas heureux au milieu de la fête, Dans le cercle brillant des amis qui plaisantent Je m’écarte et me gêne et garde le silence, Encombré de moi-même, à ignorer pourquoi....

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