Amadis
Amadis
J’ai accroché un songe aux fenêtres des jours,
Repeint, de ma couleur, en ses primes rayons
L’astre, de son œil rouge à contempler ma peine
Et fait mienne sa joie, inerte fatuité.
J’ignore tout du chant de l’humble vérité,
Particule, au néant où ma forme s’enchaîne,
Je ne suis que rumeurs aux ciels des horizons,
Tel le frémissement des nuits en leurs rebours.
Je trace mon chemin sans la moindre assurance,
Effaré de ma vie comme l’enfant, jadis,
Aux persiennes baissées sur le réel blessant.
J’ai cueilli quelques fleurs, aux rosiers, en passant,
Bouquet de solitude aux livres d’Amadis,
Chevalerie des mots qui fut mon espérance.
février 2013