L’attelage

Publié le par Lionel Droitecour

... Alors cahin-caha chacun ils vont à l’amble, / En tirant sur la longe et remâchant le frein ...

... Alors cahin-caha chacun ils vont à l’amble, / En tirant sur la longe et remâchant le frein ...

« Ne me résiste pas ! » dit la muse charmante
Au poète ennuyé qui cherche le repos,
« Allons, encore un mot et ce verbe, à tes pieds,
Mais prête moi ta plume avant que d’oublier… »

Le rimailleur maugrée mais, sans mauvaise grâce,
Il se rend aux raisons de la belle qui passe
Et s’en vient embellir son front de ce dépôt,
Précieux entre tous, et qui toujours le hante.

Ce sont drôles d’amours qui festonnent leur pas
À ces deux étrangers qui se connaissent bien
Mais découvrent si peu de ce qui les rassemble.

Alors cahin-caha chacun ils vont à l’amble,
En tirant sur la longe et remâchant le frein
Attelage disert aux curieux entrechats.

mai 2010

 

Publié dans Art poétique

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