Quinze jour sans poème

Publié le par Lionel Droitecour

Bien oui, le cancer cagne du terrain, mine mes forces, balaye ma mémoire et suspend, hélas, notre rendez-vous quotidien. La maladie est impitoyable. Depuis trois mois, environ je lutte et je m'épuise dans ce combat, dans l'espoir d'une rémission qui me rende un peu de temps, encore.

Ainsi je lutte tant que cela me sera possible, et tâcherai de reprendre, si mes forces le permettent, notre rendez-vous poétique quotidien.

Tant qu'il me sera possible.

Aidez-moi, si vous le voulez. Ma seule récompense demeure la diffusion de mon adresse mail, auprès de vos amis et connaissances que vous savez amoureux du vers et de la rime...

Voici, dans la quiétude embaumée de silence...

Voici, dans la quiétude embaumée de silence...

Voyage

Voici. Dans la quiétude embaumée de silence
Où le chant d’un oiseau, parfois, lance sa trille ;
Le poète sourit, qui écoute, serein
Une rumeur ancienne qui monte de son sein.

Un poème s’avance et se meut clandestin
Aux rives extasiées qui baignent son destin,
Comme en un ciel nouveau où la lumière scintille
Et marque dans l’aurore cette neuve évidence.

Et, dans l’air adéquat qui porte sa fragrance,
Il forme de sa main les boucles du langage
Pour offrir aux humains son périple, voyage

Aux paysages sages où son verbe fleurit,
Aventure intérieure où passe notre vie.
Voici : dans la quiétude embaumée de silence...

juillet 2006

 

Publié dans Art poétique

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A
@ Avisferrum ...<br /> Merci Claude ... Je connaissais la nouvelle du décès de Lionel ... <br /> <br /> Les arcanes du Web sont parfois impénétrables... <br /> http://www.lereveil.info/2018/12/adieu-lionel.html<br /> <br /> Je n'avais jamais rencontré Lionel ... et ne croyant pas à une vie après la mort je sais maintenant que je ne le rencontrerai jamais ... au-delà de ses poèmes...<br /> Mais oui, il restera dans nos cœurs ... et toujours présent via son œuvre poétique... et je l'espère ce blog...<br /> <br /> @micalement<br /> alain
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P
J'apprécie tes écrits que j'ai découverts sur accents poétiques. Je poste des textes sur ce site sous le pseudo Yguemart. Je t'apporte mon soutien le plus sincère dans les moments douloureux que tu traverses
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F
Un cri d'affection.
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N
Il est des êtres qui ne laissent pas insensibles et vous êtes de ceux-là. <br /> Votre poésie continue de vibrer et de nous toucher, tout comme votre authenticité.<br /> La maladie certes nous épuise, mais elle nous épure aussi, nous ramène à l'essentiel.<br /> Je ne vous connais pas vraiment mais je vous adresse beaucoup d'admiration de tendresse et de force, sincèrement.
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A
Que dire, cher ami...<br /> Je vais t'envoyer un message privé, juste une petite question en ces lieux de haute poésie : c'est bien ton adresse MAIL que tu désires voir diffusée, ou celle de ton magnifique blog ?
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L
Je me plais volontiers à disparaitre derrière mon œuvre : utilisez donc, chers amis, le titre de mon blog, l'auteur en sera suffisamment comblé...
E
Je suis passé vous lire Léonard et je pense bien à vous.<br /> Nous ne vous oublions pas sur AP et nous vous envoyons nos plus douces muses.
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I
Oh que j'aime ton voyage mon cher Lionel, voyage si captivant au milieu des mots et du beau.
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A
" Il laissera derrière lui un nombre considérable de poèmes qui n’ont, pour la plupart, pas trouvé d’éditeurs et sont probablement voués à l’oubli. Si donc vous lisez ces lignes au frontispice d’un livre consacré à ses œuvres, il s’agira fort probablement d’un opus posthume, financé grâce à la charité de la petite poignée d’amis sincères qui auront eu cette ultime grandeur d’âme.<br /> <br /> Mais j’en doute fort... "<br /> <br /> Et pourquoi pas Lionel ?<br /> Les "Vieilles Lettres" ne sont pas posthumes ... Qu'elles le restent encore longtemps !!!<br /> <br /> @micalement ... alain l.
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A
Salut Alain<br /> Je te sais proche de Lionel, c'est pourquoi je me permets de t'annoncer la triste nouvelle du départ de notre ami, dans la nuit de mardi à mercredi.<br /> La "camarde" sur laquelle il écrivait souvent aura eu le dernier mot ici-bas, mais je crois sincèrement qu'elle n'en a pas fini avec ce contradicteur brillant et impressionnant, nous non plus, il restera dans nos cœurs !<br /> Joyeuses Fêtes et bonne continuation<br /> Claude