Larmes

Publié le par Lionel Droitecour

... Par la fenêtre où j'ai rencontré votre peine ...Tu aurais vu couler les larmes de ta mère ...

... Par la fenêtre où j'ai rencontré votre peine ...Tu aurais vu couler les larmes de ta mère ...

Par la fenêtre ouverte, où la lumière entrait,
J'ai laissé mon regard, indiscret promeneur,
Surprendre votre voix qui chantait doucement ;
Tandis que votre main, active colombelle,

Sur la tête d’un bel enfant fol et rebelle
Coiffait l’épi rétif. Alors, gracieusement,
Vous avez déposé sur son front, où l'humeur
Puérile farandole, ou s’altère, d’un trait ;

Page vierge où une âme s’esquisse, un baiser.
Puis vous l'avez chassé d'une feinte colère
Pour qu'il vous abandonne avec le cœur léger.

Ah, sauve-toi petit ! Par la fenêtre où j'ai
Rencontré votre peine, et sous votre paupière,
Tu aurais vu couler les larmes de ta mère.

juillet 1991

Publié dans Enfance

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