Gambettes

Publié le par Lionel Droitecour

Gambettes

Ma jambe alors était trop courte
Elle ne touchait pas le sol
C’était le temps des galopades
Mais je n’étais pas galopin.

On m’appelait « Mon p’tit lapin ! »
Au temps des franches rigolades,
Au temps des farces, du guignol,
Au temps que la tendresse écourte.

Mes jambes, ores, sont usées
Par la marche et par les années,
Et, dans le soir venu, j’écoute

Monter l’ombre au pays du doute :
Désormais la blague est amère
Et le temps passe et s’accélère.

août 2006

 

Publié dans Souvenirs, Enfance, Le temps

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