Le métronome
Le métronome claque et claque l’adagio
Et l’élève s’applique en rabrouant l’archet ;
Comptant à contre temps un menuet incertain,
Contrit en sa métrique et raide comme trique.
Noire, blanche, ou pointée : ainsi va la musique
En sa source rétive, inhabile à la main
Qui cherche, exaspérée, l’harmonique cachée,
Pour finir expirante en un vain glissando.
L’indocile instrument, pour l’heure est silencieux :
L’impétrant dégoûté suit le morne ballet
Dont Maelzel a fixé l’imperturbable cours.
Soeur de Mykérinos la machine parcourt,
Comme un navire à l’ancre aux voiles affalées,
D’un voyage intérieur le songe harmonieux.
mars 2006
Beethoven, 8eme symphonie, second mouvement.
Le second mouvement,
Ludwig van Beethoven (1770 - 1827), ici interprété par le Wiener Philharmoniker sous la direction de Leonard Bernstein, est réputé avoir été composé en hommage à Maelzel, ami du compositeur et inventeur du métronome.