Le château d’illusion

Publié le par Lionel Droitecour

Le château d’illusion

Frêle et tendre marmot, quatre ou cinq ans à peine
Pique-nique et picore, là, près de grand-mère,
Au parc et dans l’automne où passent, gouttes d’or,
Les feuilles desséchées qui pleuvent sous le vent.

Et il s’invente un monde où, seul, en trottinant,
Il arpente un royaume, hauts murs et contreforts,
Château miraculeux ceint de cent tours altières :
Son rêve y caracole en la douve sereine.

Son pied menu dessine, en traits, dans les poussières,
De ses vastes états le mythe et les frontières
Et, tout en piétinant il chante et tourne en rond.

Puis grand-mère l’appelle et tout deux ils s’en vont
Me laissant esseulé, souriant et bohème,
Une rime naissante au cœur de mon poème.

septembre 2007

Publié dans Enfance

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