Marin des mots

Publié le par Lionel Droitecour

Claude Joseph Vernet (1714-1789) Les Abords d'une foire, détail

Claude Joseph Vernet (1714-1789) Les Abords d'une foire, détail

Mortelle randonnée où la vie nous convie,
Le bonheur n’y parait que tel un invité,
Toujours à l’improviste et part, soudainement,
Sans qu’on puisse jamais, ce fat, le retenir.

On reste dégrisé où le jour va finir,
Navire sur son erre et nu de gréement,
Sans voile ni moteur, vainement agité,
Coque de noix sans but, par la houle asservie.

Nulle étoile, nul cap, si ce n’est que l’abime,
Et le naufrage sûr, où l’écueil nous appelle,
Les membrures éparses, l’algue et le courant.

Recherche, si tu peux, l’alizée murmurant,
La douce rade, instant que l’azur interpelle,
Et fuit, marin des mots, où te pousse la rime.

juin 2013

Publié dans Marine

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A
Beau poème, cher ami...<br /> <br /> La strophe :<br /> "Mortelle randonnée où la vie nous convie,<br /> Le bonheur n’y parait que tel un invité,<br /> Toujours à l’improviste et part, soudainement,<br /> Sans qu’on puisse jamais, ce fat, le retenir."<br /> <br /> me fait penser à cette belle pensée de Marcel Pagnol (dans son roman "Le Château de ma Mère") :<br /> "Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants."<br /> <br /> De belles citations de cet auteur ici : https://www.babelio.com/auteur/Marcel-Pagnol/3564/citations
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