Éternels retours
Les mots, leurs maux, sont mes contours,
La forme floue de ma disette,
Je vais, je veille, je m’arrête
Où je distingue leurs atours.
Et dans la foule, vain arpète,
Aux vagues lumières du jour,
En l’agonie de mon séjour,
J’espère une rime incomplète.
Certes, la Sybille me guette,
Certes je finirai mes tours :
D’ici là je reste en goguette.
C’est ainsi, je fais maints détours,
Du verbe exact où je m’entête,
J’attends maints éternels retours.
mars 2015