D’un versant l’autre

Publié le par Lionel Droitecour

... Amer, je porte en moi ce versant d'un passé / Que ne peut refleurir que de nos vaines ivraies ...

... Amer, je porte en moi ce versant d'un passé / Que ne peut refleurir que de nos vaines ivraies ...

Lorsque j'étais là-bas, je voulais être ici,
Loin des plaines bleuies de ma naïve enfance.
La vieillesse semblait, à mes yeux nouveaux nés
Une profondeur calme et un bel avenir.

Car j'ignorais, hélas, ce que c'est que finir,
Que ce visage ancien, parmi d'autres, fanés,
Un beau jour se dissout et devient une errance
Pour nos cœurs dévêtus, que mort tient à merci.

Amer, je porte en moi ce versant d'un passé
Que ne peut refleurir que de nos vaines ivraies,
Ruines, sous un ciel clair, où s'éteint la mémoire.

Et je sais désormais qu'elle est triste l'histoire,
Qu'il y faut renoncer à toutes nos livrées
Et qu'en la nuit le soir devient un trépassé.

 juillet 2015

Publié dans Enfance

Commenter cet article

A
j'aime me promener sur votre blog. un bel univers. vous pouvez visiter mon blog (cliquez sur pseudo)
Répondre