Fear

Publié le par Lionel Droitecour

... Et la peur qui saisit notre obsidienne part / Enfle et meurt en la nuit au déchant des couleurs ...

... Et la peur qui saisit notre obsidienne part / Enfle et meurt en la nuit au déchant des couleurs ...

Vois, je suis là, pourtant, à nouveau, dans le jour,
Inquiet, portant toujours mon doute perpétuel ;
Un peu comme ce faon que le buisson découvre
En une aube peu sûre où le mal, seul, le guette.

Mon âme est ma rumeur à l’aplomb de ma tête,
Une tiède énergie sous les cieux qui la couvre
Et ce qui fuit de moi, gestes, comme rituel,
S’empanache, clinquant de vains serments d’amour.

Mais l’on aime que soi au déchant des douleurs,
Et l’on geint dans le soir, sans jamais oublier,
À lécher sa blessure en un sombre terrier.

Et la peur qui saisit notre obsidienne part
Enfle et meurt en la nuit au déchant des couleurs,
Angoisse aveugle et nue en l’orée du départ.

octobre 2011

 

Publié dans La camarde

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