Nefs incertaines
Que ferons-nous du jour qui sera le dernier ?
Le saurons-nous, d’ailleurs, serons-nous préparés
À cet ultime souffle en la chair qui s’éteint ?
L’angoisse sera-t-elle à l’orée du chemin
Quand la camarde soufflera dans son appeau,
Quand son dard effilé, aigu sous notre peau,
Désossera l’espoir pour en faire un tombeau ?
Ah ! Que le marbre est roide en l’illusion des corps
Où la statuaire nue, lugubre, nous implore !
Et que le doute est cru qui sans cesse nous mord
Pour jeter le navire aux brisants de la mort,
Epave sous la mer qui brasse nos destins ;
Astrolabe, à jamais perdue sous l’horizon,
Traces dans l’infini, qu’incertains, nous cherchons.
avril 2008