Nefs incertaines

Publié le par Lionel Droitecour

... Pour jeter le navire aux brisants de la mort, épave sous la mer qui brasse nos destins ...

... Pour jeter le navire aux brisants de la mort, épave sous la mer qui brasse nos destins ...

Que ferons-nous du jour qui sera le dernier ?
Le saurons-nous, d’ailleurs, serons-nous préparés
À cet ultime souffle en la chair qui s’éteint ?
L’angoisse sera-t-elle à l’orée du chemin

Quand la camarde soufflera dans son appeau,
Quand son dard effilé, aigu sous notre peau,
Désossera l’espoir pour en faire un tombeau ?
Ah ! Que le marbre est roide en l’illusion des corps

Où la statuaire nue, lugubre, nous implore !
Et que le doute est cru qui sans cesse nous mord
Pour jeter le navire aux brisants de la mort,

Epave sous la mer qui brasse nos destins ;
Astrolabe, à jamais perdue sous l’horizon,
Traces dans l’infini, qu’incertains, nous cherchons.

avril 2008

Publié dans La camarde

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A
"Que ferons-nous du jour qui sera le dernier ?<br /> Le saurons-nous, d’ailleurs, serons-nous préparés<br /> À cet ultime souffle en la chair qui s’éteint ?<br /> L’angoisse sera-t-elle à l’orée du chemin<br /> Quand la camarde soufflera dans son appeau ?"<br /> <br /> C'est joliment écrit, cher ami... Je crois en effet que notre être dialectique éprouvera toujours une angoisse au moment de rendre l'âme (comme on dit si bien) car il a besoin de se raccrocher au connu.<br /> <br /> Pourtant ce ne sera pas différent que de tomber dans un sommeil profond, dans lequel nous continuons aussi à exister même si nous n'en avons provisoirement plus conscience.<br /> C'est en fait que ce que nous appelons "conscience" est celle de notre être terrestre, l'égo, qui est générée par le mental, alors que la vraie Conscience est sans doute bien au-delà de cet égo provisoire et illusoire.<br /> Comment le prouver ?<br /> Pour l'instant je ne sais pas vraiment le faire, c'est plus un ressenti... impossible à transmettre !
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L
Pour m'en tirer par une pirouette, je te répondrai qu'il faut... transe mettre. <br /> Voilà, ma foi, qui est lacanien en diable. Et la ca-anne de Jea-anne... comme chantait si justement Brassens, brassant l'essence des sens.<br /> Toutes mes excuses, je suis d'humeur voilage, rideau !