Stylite
Effaré sous l’appel forclos de ma brisure,
Je me heurte au vestige, où prospère le lierre,
D’une muraille antique, et l’onde y persévère
À creuser de ridules une âme qui s’emmure.
Ecoute moi, silence, user ta finitude,
Entend les battements de ce cœur éploré
Où le chagrin, prurit de mon sang essoré,
Dégoutte en l’artefact disjoint d’une chair prude.
Où le muscle se bande il est point de rupture,
Cri, jaillit de mon souffle et de ma bouche impure,
De ce verbe infécond je suis l’orbe obsolète.
Voici l’aube cruelle incendiant mon cœur las,
Je prie sur l’écritoire en piètre anachorète
Stylite dérisoire au vain galimatias.
septembre 2007
Les stylites (du grec στύλος, " colonne ") sont des ermites des débuts du christianisme, des anachorètes qui plaçaient leur cellule au sommet d'une ruine, d'une colonnade, d'un portique ou...