Au hasard stoïcien

Publié le par Lionel Droitecour

... Parfois j’entraperçois, dans la jungle des mots, une sente, fragment à l'instant éclairci ...

... Parfois j’entraperçois, dans la jungle des mots, une sente, fragment à l'instant éclairci ...

Où siège en moi le point de parfaite harmonie ?
Parfois j’entraperçois, au déchant du poème,
Fugacement saisi dans la jungle des mots,
Une sente, fragment à l'instant éclairci.

C’est pourquoi chaque jour me tiens à ta merci,
Muse, et sasse, incertain, ce vain charroi de maux,
Désillusion de l’être en ce pareil au même
D’une sente oratoire en ton hégémonie.

Pirouette ou manie un vers en moi scintille,
Je vais à son chevet comme ce papillon
Happé par la lumière va se brûler les ailes,
Tel Icare enivré d’azur et de soleil.

Mais je tombe bientôt du firmament vermeil,
Rassemblant ma folie en mes membrures grêles,
Le doute pour couvrir mon cœur de son haillon,
Emeri d’amertume où l’âme s’éparpille.

Je ne serai bientôt plus que ce rêve ancien,
Traces d’encre figées sur des feuilles volantes,
L’aurais-je enfin trouvé, dans la boue du tombeau,
Ce lieu en moi celé qui porte mon empreinte ?

Infinitésimale est-elle, cette enceinte,
Refuge inaltéré du transcendant troupeau,
Qui repeuple l’éther de nos trames béantes,
Offertes, songeries, au hasard stoïcien ?

octobre 2013

Publié dans Spiritualité

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