D’une muse clémente
Vieux ronchon, quelquefois, ne saurais-tu sourire,
Offrir au monde un peu de ta polyphonie
Qui ne soit point inscrite en la disharmonie,
Une rive insolée que Terpsichore inspire ?
Baste, vieux solitaire, émonde ta chanson,
Il est des contrepoints qui appellent la rime,
Epousant, de la joie, la douceur magnanime,
Dans l’humble griserie de la prime saison.
N’es-tu donc enfin las, grincheux du point du jour,
De répandre en ta cour ces fumeux anathèmes
Et ta fureur sied-elle en ce calme séjour ?
Allons, d’un pas de deux que le verbe agrémente
Il est temps de fleurir tes exsangues poèmes
Pour complaire aux émois d’une muse clémente.
janvier 2013