Argiles

Publié le par Lionel Droitecour

... Alors, sans le savoir, je puisais l’espérance ...

... Alors, sans le savoir, je puisais l’espérance ...

J’ai connu, autrefois, un lieu calme et paisible
Où la douceur de vivre inondait ma jeune âme,
En sa fragile enfance. Et ce lieu sur la terre
Etait un chœur, au monde, une ample symphonie,

De nos humbles rumeurs la subtile harmonie.
Là-bas se résolvait l’isthme de ma misère
Et, de ce doute immense où s’ébauchait ma trame,
Mon chagrin se lovait en la rive indicible.

Alors, sans le savoir, je puisais l’espérance,
Sente à peine tracée sous la pierreuse argile,
En ces chemins bourbeux, je traçais ma lisière.

Et, malgré le malheur creusant sa fondrière,
D’un savoir généreux sur mon âme ductile
S’édifiait ma maison de verbe et de silence.

août 2007

Publié dans Souvenirs

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