Litanies des vents
Puisqu'il faut que la vie s'écoule hors de nous,
Mouvement perpétuel des horloges maudites,
Et que le soir s'effondre en la décrépitude
De notre cœur fané qu'emprisonne le dol ;
Puisque la rive est proche où le naufrage attend,
Que la coque crevée par l'écueil labouré
Déverse à son encan les trouvailles perdues
Que la marée reprend et roule dans ses vagues ;
Puisque tout est dérive au nombre de la nuit,
Sous le travers taiseux de l'infortune amère,
Quand le destin nous montre où est notre défaite ;
Alors je veux sombrer dans les profonds abîmes,
En l'inconscient frondeur qui forge notre absence
Aux litanies des vents, inconnues de la mer.
janvier 2016