Impossibles peurs
Je me suis éveillé aux livrées du silence,
Une sérénité étrange au creux des reins.
Pourtant la maladie épuise mon corps las,
Quand mon âme, en la chair, depuis, songe au trépas.
Sans tristesse je suis, sans angoisse ni crainte,
Je ne cherche en les cieux nul songe, nulle empreinte,
Si nos amours, parfois, semblables à des freins,
Nous retiennent au seuil d’une vague espérance
Je n’ai, en vérité aucune ancre en ce port.
Je sens le vide en moi qui appelle l’espace,
Et je sais le néant empli de mes vapeurs.
Il n’est de place en moi pour d’impossibles peurs,
Je n’étais ici bas qu’en le virtuel fugace,
Toute impuissance, ainsi, finit avec la mort.
août 2015