L’appel

Publié le par Lionel Droitecour

... Voici, je m’acoquine aux rumeurs sidérales / Qui disent en la nuée le destin des étoiles ...

... Voici, je m’acoquine aux rumeurs sidérales / Qui disent en la nuée le destin des étoiles ...

Je ne peux déroger à l’ombre qui m’appelle
Pour fleurir, dans le doute, au bouquet, la voyelle
Et repousser un peu la tentation mortelle.

Voit, je me tiens debout et campé sur mon front
Dans la jonchée frivole où mes pas viennent, vont,
Matamore chétif prêt à laver l’affront.

Voici, je m’acoquine aux rumeurs sidérales
Qui disent en la nuée le destin des étoiles
Et m’enchaînent, faraud, à leurs voix sépulcrales.

En ce verbe latent qui court sous ma paupière
Et déborde parfois ma lippe singulière
S’avance une risée de cendre et de poussière.

Je suis la quintessence promise au trépas
Qui cherche vainement à peupler l’au-delà
Se refuse, renaît, se ronge et se débat.

Et passe dans ma nuit une prose immortelle,
Bouquet en l’infini naissant d’une voyelle
Pour fleurir, en l’obscur, de l’ombre qui m’appelle.

août 2006

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