Si proche du néant

Publié le par Lionel Droitecour

... Rien, qu’une brise amère aux rêves d’océan, / Qu’une lisière, enfin, si proche du néant ...

... Rien, qu’une brise amère aux rêves d’océan, / Qu’une lisière, enfin, si proche du néant ...

Au versant mystérieux de la muse indolente
Icelle est avanie en l’insomnieuse sente,
J’avance, impur monarque en l’ego de ma plainte,
Dont l'oukase arrogant n’est que morne complainte.

Je règne en maître mais je n’ai plus de sujet
Rien, sinon que l’aplomb de mon amer projet
Pareil à cet objet dévoilé par le sens
Et que le verbe ignore au défaut d’une stance.

Mais rien qui vienne bruire, en l’ombre se mêlant,
Pour honnir vertement ma secrète parole,
Le vers est supplicié, plus de forme où de rôle.

Rien, qu’une brise amère aux rêves d’océan,
Qu’une lisière, enfin, si proche du néant,
En l’absence imprécise éprise d’un corps lent.

avril 2016

Publié dans Spiritualité

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