Zélotes
La parole nous ment et le passé nous nuit,
La pensée va et vient entre ces deux aimants,
Nous n’espérons jamais qu’en la répétition,
Figeant nos lendemains aux rives déjà sues.
Le novateur survient, qui regarde les nues,
Pour dépasser les rites de la convention,
Ce rêveur d’infini heurte les boniments
Des charlatans hâbleurs qui vivent dans leur nuit.
Le nombre, bien souvent à raison du savoir,
Il est long le chemin, parsemé de bûchers,
Qui va de Galilée à Turing, visionnaires.
Hélas, l’intelligence affronte les grégaires,
Parfois bat en retraite devant des bouchers,
Zélotes ignorants assassinant l’espoir.
août 2015