Une vague frontière
L’âme, comme engourdie, aux soirs de canicule,
On berce son corps las devant le crépuscule,
Aux lentes agonies de nos vaines suées,
Nos échines vaincues, gisent exténuées.
Penser devient un leurre, aux attentes lointaines,
Il ne faut que gésir et rêver des aubaines,
Ainsi sur le timon le laboureur exulte,
Ainsi de la marée s’apaise le tumulte.
Et la nuit bienvenue semble agrandir l’espace,
Aux bornes du regard, où la rive s’efface,
Il est un grand soupir exhalé par les nues.
Car, le sommeil tardant, sur nos trames ténues,
L’esprit cherche toujours une vague frontière
Et calque longuement sa voix sur la lumière.
juillet 2013