Frondaisons

Publié le par Lionel Droitecour

Frondaisons

Au parc, il est un arbre, solitaire et vaste,
Qui semble une forêt. Ramures magnifiques
Embrassant tout le ciel, ses feuilles, infinies
En leurs moirures calmes sont peuple stellaire.

Paisiblement, son ombre couvre, tutélaire,
Des mères, des marmots, rires et causeries
Et des adolescents les amours faméliques.
La nostalgie m’y tient, mélancolique faste,

Et j’attends, murmurant, vague, qu’elle s’allège.
Lorsque le temps est clair et soleil aimable,
Et la rive sereine en l’air incomparable ;

Je me console, ainsi, devisant aux chimères,
Apaisé et tranquille en de tièdes lumières,
Un poème saillant, dont l’effluve m’assiège.

juillet 2004

Publié dans Sensation

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