Aux rives d’indolence

Publié le par Lionel Droitecour

... Heureusement l’enfance en son regard si droit nous offre encor, parfois, de naïves candeurs ...

... Heureusement l’enfance en son regard si droit nous offre encor, parfois, de naïves candeurs ...

L’hiver a désormais posé sur moi sa griffe,
De même que dehors, aux vents, l’arbre frissonne,
Que la bruine se change en une brume froide,
Mon cœur s’est résigné et, maussade, se penche.

Noël s’en vient, rieur, me tirer par la manche,
Mais mon âme déçue demeure pâle et roide ;
Dans ce grand déballage on ne croise personne,
Et le dieu des marchés n’est qu’un grand escogriffe.

Heureusement l’enfance en son regard si droit
Nous offre encor, parfois, de naïves candeurs
Et, dans son clair visage, naît une espérance.

Allons, je vais pousser ma rive d’indolence
Et jusqu’à l’an prochain, par devers ces rigueurs,
Cultiver, obstiné, le germe qui décroît.

24 décembre 2011

Publié dans Sensation

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