Jocaste
Dans mon magasin de pulsions,
Dont je maintiens la porte close,
Je loge un petit tas d’horreurs.
Il y a du sang, il y a du foutre,
Aussi des larmes, la douleur,
Le mal qui chante sa rengaine.
Et la géhenne y fait sa danse,
Tintamarre dans le silence,
Sabbat de haine et de violence.
Mais tout ce bruit meurt à mes lèvres,
Souffle, soupir, humble carême,
Nuit creuse au pas de l’insomnie.
Et dans le rêve, en cauchemar,
Dans le silence de Jocaste,
Au pas obscur de la mémoire ;
Aux lisières de l’inconscient
Le monstre sort de sa tanière ;
De sa bouche affreuse, pourrie,
Il m’embrasse et il me convie,
Murmure, démon tentateur,
Au possible du geste insane.
Alors je m’agrippe à l’humain,
De mon front, le chasse à grand peine,
Aux bordures de ce poème.
mars 2015
JOCASTE avec Julie Vincent dès le 24 février
Après la création de la pièce Le Portier de la Gare Windsor de Julie Vincent en janvier 2010, la compagnie Singulier Pluriel continue son exploration théâtrale avec un texte de l’Uruguay...
http://info-culture.biz/2011/01/28/jocaste-avec-julie-vincent-des-le-24-fevrier/