Où est ma dormition
Pourrai-je raconter cet enfant que je fus ?
Sans le trahir et sans mentir, honnêtement,
Sans embellir jamais chacun de ces moments,
Où il est demeuré dans le doute, confus.
Petit, je ne sais rien de ce que fut cette ombre,
Elle passa sur terre en vagues errements,
Mais elle façonna mon âme exactement,
Je n’en suis le reflet, mais plutôt le décombre.
Depuis je diminue, je tombe et périclite,
Mon âme s’est perdue en spéculations,
Si je rêve ce n’est que de ma perdition,
En l’avanie des jours qui ne sont qu’une suite.
Et je vais mon chemin sans chercher d’horizon,
Dans l’espace d’un temps où est ma dormition,
Réplique de moi-même aux exaspérations
De cet ego ventru qui me sert de prison.
février 2015