Déshérence

Publié le par Lionel Droitecour

... Ainsi notre espérance, ainsi nos trames vont, au fil de l’érosion en l’abime sans fond ...

... Ainsi notre espérance, ainsi nos trames vont, au fil de l’érosion en l’abime sans fond ...

Solide comme un roc au milieu du courant…
Mais le courant l’emporte, veule, exubérant ;
Ainsi notre espérance, ainsi nos trames vont,
Au fil de l’érosion en l’abime sans fond.

Fétus, dans la tourmente où sombre une fiction,
Qu’est ce donc qui nous tient dans la déréliction
De ce corps amoindri, dont la geste résonne
En une pièce vide où l’âme s’emprisonne ?

Amas de nœuds, viscères, furtive entremise
En ce fragile esquif que le tombeau remise
Au soir, lorsqu'en la nuit un être enfin se fige.

Et il n’est dans les cieux, nul antre, nul prodige
Qui vienne continuer cet absurde néant
Où nous aurons erré, face au gouffre béant.

mai 2007

Publié dans Spiritualité

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