Veau d’or

Publié le par Lionel Droitecour

Turner (1775- 1851), Tempête de neige, vapeur à l'embouchure d'un port

Turner (1775- 1851), Tempête de neige, vapeur à l'embouchure d'un port

La machinerie hurle une absurde colère,
Suant son monoxyde épandu dans les airs.
Dans ce halètement de bruit et de fureur,
Rumeur exaspérée et sourde d’un steamer,

Malédiction écrite aux lames de la mer,
De la glace des pôles aux flammes d’équateur,
Un avenir s’invente où guettent les déserts
Au piège de carbone en la voûte solaire.

L’humanité stupide aveuglée par le gain
Amasse ses profits et ses monceaux d’ordures
Comptant pour l’immédiat sans songer à demain.

Asservie au veau d’or cette engeance adultère,
Inversant l’alchimie fait, des ruisseaux d’eaux pures,
Un poison pour le fils qui maudira son père.

août 2007

Publié dans Citoyen

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