Passants d’éternité

Publié le par Lionel Droitecour

... Passants d’éternité, écrus vers ces lueurs / Superbes d’impudeur et graves sur la terre ...

... Passants d’éternité, écrus vers ces lueurs / Superbes d’impudeur et graves sur la terre ...

Allez viens t’en quérir à ma bouche incertaine
Ce mot que tu disais dans les ravissements
Dans le mourant soupir où la chair se console
Et consomme sa mue dessous les firmaments.

Nous étions nus alors, ta peau contre ma peau
Et me laissait cueillir en cette fleur frivole
A l’orée de tes reins comme un germe nouveau
A l’abandon du jour, éperdue et sereine.

Etions-nous un alors, à voguer sur notre erre,
Ton sein contre mon sein et ta bouche vermeille
En cet épuisement que notre âme ensommeille ?

Etions-nous retrouvés, comblés et maraudeurs,
Passants d’éternité, écrus vers ces lueurs
Superbes d’impudeur et graves sur la terre ?

août 2008

 

Publié dans Amour

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