L’absente

Publié le par Lionel Droitecour

... La tasse de café, vidée depuis longtemps, où ta lèvre a marqué sa fine trace rouge ...

... La tasse de café, vidée depuis longtemps, où ta lèvre a marqué sa fine trace rouge ...

La tasse de café, vidée depuis longtemps,
À ta place e
st restée. La soucoupe, soudée
Absurdement s’accroche à ce vestige ancien
Où ta lèvre a marqué sa fine trace rouge.

Je n’ai rien dérangé dans ce décor où je
Languis de ta présence, et ton rêve aérien
Hante le corridor. Tu riais, accoudée
Gracieuse, au buffet de l’entrée, racontant,

De tes vaines amours, la sente embarrassée.
Timide j’écoutais, le cœur plein de licence,
Incapable jamais de formuler mes vœux.

Voici, tu es partie, je suis seul en ces lieux ;
Qui contemple, blessé, vaincu par ton absence,
La tasse refroidie que tu as embrassée.

décembre 2006

Publié dans Amour

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