Péristyles

Publié le par Lionel Droitecour

Paris vu depuis les hauteurs de Chanteloup les vignes, voir lien ci-dessous

Paris vu depuis les hauteurs de Chanteloup les vignes, voir lien ci-dessous

C’est comme si le ciel s’abouchait à mes lèvres
Avides de hanter ces laiteuses clartés,
Brume, souffle exhalé des moires d’eaux fumeuses,
Nappes masquant, au jour, l’infini de nos peines.

En l’humidité fraîche une aube solennelle
Semble se préparer dans l’horizon sans ligne,
Vague décolorée de songes épurés,
Peuplée, comme une mer, d'impassibles silences.

Un astre, luminaire, en vient blanchir le front,
En frises d’or, soudain, apparues sur les hauts,
Péristyle d’un temple où la nature pense.

Puis, d’un brusque réveil, une trouée d’azur
Rompt la déliquescence et fait naître la rive
Où s’ébauche, aux lointains, la rade quotidienne.

septembre 2010

Publié dans Sensation

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