Qu’importe le violon
Un autre jour, demain, pour tenter une fête,
Tant pis pour la camarde, elle repassera,
Elle a du temps encor, pour aiguiser sa faux,
Suffisamment de monde à trancher en son fil.
Oh, certes, je suis prêt pour cet amer exil,
Mes bagages sont fait, j’ai tout ce qu’il me faut,
Ma montre sait déjà que le temps cessera,
Qu’importe le violon si l’archet nous entête !
Allons rions, amis, à gorge déployée,
De l’humour s’il vous plait mais surtout du plus noir,
Il faut narguer la mort jusqu’au seuil du tombeau.
Puisque la vie est là, bien, que l’instant soit beau,
Nous nous lamenterons après le désespoir,
Mais que l’humeur chagrine, ici bas, soit noyée !
janvier 2016