Echancrure
Se perdre dans la nue au sommet d'un regard
À contempler le ciel comme l'onde océane
Et, dans cette échancrure où l'âme se distend,
Verser le vain désir d'échapper au néant.
Avant le crépuscule il est une heure, au soir,
À l'appel de la nuit qui cherche l'éteignoir
Où quelque chose bat, en la rive profane,
Qui cueille notre doute aux confins du hasard.
Et dans cet horizon qui dissipe nos cris,
Dans la nocturne instance où s'évadent nos vies,
Aux songes entrevus en lointaine clameur.
Fugace, en cet instant où le jour passe et meurt
Il est une espérance intangible en l'éther
Qui couvre notre errance et danse sur la terre.
août 2008