Le pourvoyeur de solitude
Le pourvoyeur de solitudes
Est un cavalier arrogant
Qui chevauche nos vies, mordant
Notre mépris, nos certitudes,
Ce quant-à-soi qui nous promène
Des jours anciens aux jours de veille ;
Dans le fiel des nuits s’ensommeille
Où il nous tient en sa géhenne.
Et ce taiseux noyé de brume
Qui convoque notre amertume
Dans le mitan de nos désirs,
Nous conduit au pont des soupirs
Où passe comme un miséreux
Un condamné sous son œil creux.
avril 2007