L’escarre
J’en ai marre de moi, de cette solitude
Qui confine parfois à la morne hébétude,
Du silence toujours à mes basques pendu,
Du creux écho, sans cesse à ma voix répondu.
Je ne suis que cette ombre en l’obscur de la nuit
Et ce visage éteint aux portes de l’ennui,
Le lit de l’amertume prépare ma couche
Au rivage nocturne où l’insomnie me couche.
Là, dans cette pénombre, au profond de l’absence
Pleure mélancolie en sa moire d’enfance
Qui visse son escarre en ma désespérance.
Lors ma tête se penche au mitan de la vie,
Et l’angoisse me mord où le mal me convie
À entrevoir la mort en l’ultime parvis.
juin 2011