Face aux mille couleurs

Publié le par Lionel Droitecour

Face aux mille couleurs

Quelque jour nous déserterons les creuses villes...
Elles sont comme sont les trous noirs en l’espace,
Absorbant toute vie, brûlant toute lumière,
Agrégeant en leurs seins un amoncellement.

Ce n’est plus qu’un halo dans un vrombissement,
Une fureur exacte où se plaint la matière,
Aux lacis de ses rues il n’est plus nulle place
Où l’humain ne se trouve au loin des jougs serviles.

On y avance au pas de cette mécanique,
Aux pressante rumeurs de notre égarement,
Dérisoire et bercé d’un vide en faux semblant.

Et, simulacre éteint d’un monde en noir et blanc,
Face aux mille couleurs de notre effarement
On renonce à soi-même en flouant sa métrique.

novembre 2015

 

Publié dans Citoyen

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