Certitude

Publié le par Lionel Droitecour

... Lorsqu’enfin le silence, épuré par l’horloge, / Assiégera l’ennui comme un passeur d’écume ...

... Lorsqu’enfin le silence, épuré par l’horloge, / Assiégera l’ennui comme un passeur d’écume ...

Lorsqu'au soir de nos vies, seuls sur un autre seuil,
Nous nous regarderons, décharnés et vieillis,
Le sourire un peu las, la ride au coin de l’œil,
Et nos corps chaque jour, en chaque jour faillis ;

Lorsqu’en la rive intime, habillés d’amertume,
La mémoire n’est plus rien qu’un vaste chagrin,
Avec la nostalgie comme bonheur posthume,
Moisson vaine, germée, dispersée grain à grain ;

Lorsqu’enfin le silence, épuré par l’horloge,
Assiégera l’ennui comme vagues écumes
Où la vague amoindrie murmure et s’interroge ;

Lorsque la maladie, s’arrogeant la substance,
Aura scellé en nous-même ce que nous fûmes,
Je t’aimerai encore, aux berges de l’absence.

10 mai 2005

 

Publié dans Amour

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T
c'est triste mais beau
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E
Beau poème une bonne journée à toi bisous
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