Au pays de nos pas perdus
Les lieux n’existent que par nous,
Habités de nos souvenirs,
L’esprit qui parle et nos cœurs noue
En sait le poids des repentirs.
Et je fus là, dit cette pierre,
Où se commençaient mes chemins ;
On s’y accroche comme lierre,
On s’y façonne de nos mains.
Ainsi le jeu de la mémoire
Invente, autant qu’il se souvient :
Contrées ne sont point écritoire,
Perspectives dans nos cœurs nus
Que l’oubli ronge et ne retient
Au pays de nos pas perdus.
mai 2012