Les palinodies
Qu’est ce que je serai, demain, dans l’infini,
Sinon qu’un peu de cendre ou bien un peu d’esprit ?
Dissout, mort, consumé, particules peut-être,
Errant dans le hasard dans l’espoir du renaître ?
Mais sur la terre enfin, je serai ce décombre
Et quelques mots, qui sait, à palpiter dans l’ombre,
Sous la férule austère ou la glose verbeuse
D’un magister éteint, en quelque cité creuse.
Tout passe sur la terre et n’est qu’une échéance,
L’âge est le vain miroir de notre déchéance
Et rien ne sauvera notre palinodie.
De soi-même on devient l’absurde parodie
Et le sort qui nous gomme, en ce triste fanal,
Emporte nos lueurs vers un autre idéal.
septembre 2011