En la meute
Une aube encor s’en vient au jour
Où je m’élève en lassitude,
J’ai les yeux gourds, la langue sèche,
Est-ce en moi le mal qui prospère ?
L’air atone me désespère,
Ce corps me semble un ciel revêche
Où je n’ai qu’une certitude :
La finitude est mon séjour.
Je suis inscrit dans la durée,
Compagnonnage d’éphémère,
Mon souffle à chaque pas s’altère.
Et je suis ma propre curée
En la meute nue des secondes
Qui, peu à peu, vident mes bondes.
août 2015