Perfide glas
L’oiseau de feu, l’oiseau de fer
Devant la porte de l’enfer
Au seuil du deuil de nos hivers,
Hantent mon cœur, hantent mes vers.
L’un est le messager de l’ombre
Muet comme l’est l’astre sombre,
Prophète des nuées sans nombre,
En moi debout tel un décombre.
L’autre consume mon corps froid
À l’amble où s’en va mon effroi,
Sonore en cet humble beffroi.
Et chacun d’eux marque du temps
Le glas perfide et si constant
Qu’il nous immole en chaque instant.
octobre 2015